Je vous dévoile enfin un secret gardé bien au chaud jusque là…
Le 3 juin dernier marquait pour nous le début des vacances …le camping-car était prêt et nous étions excités de découvrir l’inconnu. Mais, ce 3 juin a surtout marqué le début d’une toute autre aventure. Une belle aventure pour la vie, à deux puis à trois.
Il est 5h45, après une semaine de douleurs abdominales, (comme des douleurs menstruelles) et quelques jours de retard de règles, je décide d’abattre ma dernière carte avant notre grand Départ. Il me reste 1 test de grossesse, deux avaient déjà affichés négatifs les jours précédents.
Les yeux encore collés, je m’enferme dans les toilettes. Le résultat du test apparaît quelques minutes plus tard. Et là, je me réveille bien plus vite que prévu, la joie m’envahit, l’excitation aussi… Nous allons devenir parents.
Il est 6h, nous allions partir en vacances, il fallait que j’annonce la nouvelle à Lex, le papa. J’avais imaginé faire ça en grand, avec une belle mise en scène mais je n’avais ni le temps, ni les moyens et surtout je n’avais pas l’envie de garder un tel secret pour moi. Je lui ai donc annoncé la nouvelle en lui donnant le test.
Tellement d’émotions, voilà, c’était la première étape de notre Road Trip et celle-là on est pas prêts de l’oublier.
Petit retour sur mon premier trimestre
Je vais l’appeler, le trimestre de la découverte et de la nouveauté. J’ai appris ma grossesse au bout de la 3ème semaine. Certes j’ai eu quelques jours de retard de règles mais j’avais également d’énormes douleurs, surtout la nuit. J’avais passé une semaine horrible, sans exagérer.
Une fois que j’ai su que j’étais enceinte, j’ai eu quelques angoisses de savoir si ces douleurs étaient « normales » et j’avais quelques appréhensions concernant nos 6000 kms à venir en camping-car. Mais nous avions besoin de vacances en amoureux et nous avions décidé de découvrir le Portugal. Je n’ai donc pas fait de prise de sang avant de partir, je me suis fiée à mon test « positif ».
La vie en camping-car était chouette, malgré les douleurs qui ont persisté quelques jours. Je ne me suis pas sentie plus fatiguée que d’habitude, par contre j’ai eu des nausées matin-midi et soir, des vomissements le matin (pratique en camping), je n’avais jamais faim, envie de rien et bien sûr, je n’avais aucun plaisir à manger.
Quand nous sommes rentrés en Allemagne, (3 semaines après), nous avons pris un RDV chez une gynéco pour faire prise de sang et écho de datation. Je l’ai tant attendu ce RDV (depuis le jour où j’ai appris la grossesse). Tout était bon et honnêtement je suis sortie le cœur plus léger. J’étais donc enceinte de 8 semaines.
J’ai eu les mêmes symptômes pendant les 3 premiers mois, cette sensation de lendemain de soirée qui s’éternise et des vomissements tous les matins. J’ai eu du mal à supporter les grosses chaleurs (eh oui même en Allemagne on en a eu!).
La cuisine n’était pas ma meilleure amie et les supermarchés non plus. La vue, l’odeur de nourriture me dégoûtait. Je n’avais pas d’envie particulière car je n’avais pas envie de grand-chose, (sauf de mcdo et de cornichons, j’ai dû m’enfiler 10 pots). Je n’avais surtout pas envie de sucré.
Je sais que c’est assez contradictoire mais malgré tout je me sentais bien.
C’est tellement étrange ces premiers mois. Se dire qu’on porte la vie, c’est tellement beau et à la fois ne rien sentir « de concret » est assez stressant, même si les symptômes étaient bien là.
J’avais tellement hâte de faire l’écho du premier trimestre…
Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de vous en parler…?
Premièrement : j’avais peur, (superstition oblige), peur que quelque chose ne se passe pas comme prévu, comme souhaité.
Ensuite, j’avais envie de vivre pleinement et tranquillement ma grossesse avec Lex et nos familles.
Je trouve qu’il n’y a rien de plus intime qu’une grossesse et mettre des mots sur tout mon ressenti est bien plus compliqué que ce que je pensais. Je n’ai pas envie d’être mal comprise, de mal m’exprimer. J’ai tellement l’impression que mes mots ne sont pas à la hauteur de notre chance et de notre bonheur.
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Bouquet de fleurs: Monsieur Marguerite
Je vous embrasse,
Justine